[Compte-rendu] Road-trip de 1200 bornes dans le grand Nord
Publié : dim. 19 avr. 2015 11:13
Road-trip de 1200 bornes dans le grand Nord ... de la France ...
Ma prof de compagne étant (une fois de plus) en vacances, nous décidons presque sur un coup de tête de partir 4 jours durant arpenter les routes menant à la célèbre baie de Somme et de ses environs.
Jour 1: la vie en rose
Nous nous lançons sous un grand soleil printanier sur les routes lorraines en direction de la Champagne-Ardennes, en passant par la voie sacrée. Les routes étaient de plus en plus rectilignes au fil de la journée, surtout en Picardie, si droites qu'elles en feraient même languir le plus pur des poireaux, d'habitude frémissant à l'approche du moindre virage un peu technique. Tailler la route un dimanche en zone rurale compte l'inconvénient de n'avoir que peu d'endroits ouverts où faire une pause et se restaurer, mais le gros avantage de n'avoir que très peu de monde sur les routes.
C'est donc détendus du guidon que nous arrivons le soir même sur la côte de la Manche ...
Jour 2: la baie de Somme et les falaises d'Ault
Nous avons réservé notre chambre au lieu-dit de la Catouillette, près d'Ault et de ses falaises. Plus précisément dans la réserve du Hâble d'Ault, autrefois un port de pêche, aujourd'hui un lieu de passage pour nombre de migrateurs, lieu apprécié notamment des chasseurs locaux.
Augusto, notre hôte, frappe à notre porte juste après le petit-déjeuner, et nous demande:
" Ca vous dit de faire un tour en 4x4 dans la réserve ? Le chien peut venir avec !"
Petit moment privilégié avec ce Monsieur, grand connaisseur des oiseaux et de leurs particularités, également chasseur et possesseur d'une hutte qu'il nous fera visiter.
Moment d'autant plus précieux, que nous ne le vivrons peut-être plus dans notre vie, si la digue protégeant cette réserve située quelques mètres sous le niveau de la mer venait dans les prochaines décennies à ne plus être entretenue, pour de bêtes raisons financières et de profit immédiat, bien entendu.
Bien qu'Italien, et plus précisément Romain d'origine, c'est en irréductible Gaulois que lui et ses acolytes défendent ce patrimoine. La chasse: on aime ou on n'aime pas. Mais cette façon d'aller au bout de ses idées, et de rester fidèle à ses principes, j'apprécie beaucoup.
Nous reprenons la Div pour une autre rencontre plus au Nord, au Cap du Hourdel, cette fois-ci avec un ornithologue, qui, nous voyant peiner à apercevoir les phoques de nos jumelles prêtées le matin même par Augusto, nous propose de les voir au travers de son matériel quasi-professionnel. S'il n'est pas possible d'approcher ces mammifères, j'aurais cru pouvoir les toucher du doigt tellement l'image était belle. Des dizaines de phoques, pourtant à deux kilomètres au loin, me donnait l'impression au travers de cet objectif de me regarder droit dans les yeux.
Nous continuons notre route vers Saint Valery sur Somme, son port, et sa cité médiévale, avant de redescendre vers Cayeux sur Mer et Ault en soirée. Un épais brouillard mélangé à des embruns donnait l'impression d'un temps couvert à ces endroits, alors qu'à deux kilomètres de là, un grand ciel bleu dominait toute la journée. Pas de belle vue sur les falaises calcaires en somme, mais nous tentons tout de même de nous rendre le soir au restaurant panoramique d'Ault, situé au bord de la falaise, et du coup, au dessus de cette masse nuageuse. Bien nous en a pris puisque nous avons admiré un magnifique coucher de soleil au dessus des nuages. Et lorsque celui-ci nous tira sa révérence pour laisser place aux autres étoiles, le brouillard se retira comme par magie afin de nous laisser admirer les falaises aux dernières lueurs de jour.
Merci au passage au restaurant l'Horizon, qui a accepté notre animal de compagnie dans l'établissement.
Jour 3: les villes du Nord
On se réveille au chant des oiseaux dans cet écrin de verdure. La photo ne ment pas, la vue était plus qu'appréciable pour bien commencer la journée.
Nous quittons notre couple de Picards pour faire un peu de route et visiter deux villes du Nord qui me tenaient à coeur :
- Arras dans un premier temps, où nous profiterons d'une pause à midi pour engloutir un repas d'une friterie sur la place des Héros,
- puis Cambrai, où je voulais pour la symbolique, y acheter des bêtises.
Les seules que j'ai jamais achetées venaient de Bretagne lors d'une classe de mer lorsque j'étais bambin. J'avais ramené ça tout fier à mes parents en leur expliquant qu'il s'agissait d'une spécialité locale ... Imaginez leur tête. Fallait corriger le tir, même 25 ans après !
J'ai bien apprécié les deux villes, moins les gens qui s'y trouvaient, entre les gars bourrés et leurs remarques idiotes, les faux pauvres venant te réclamer de l'argent, ou encore une touriste anglaise hystérique qui a fait un scandale monstre en voyant mon chien passer à un mètre d'elle ... Bien que molosse d'origine, mon chien n'est rien d'autre qu'un gros molasson ! Qui a visiblement fait à nouveau un délit de sale gueule. Rien à lui dire, le silence était à mon sens la meilleure des réponses. Et mon départ pour notre seconde chambre d'hôte à 50 kilomètres de là aussi.
Jour 4: Retour en Lorraine
Retour tranquille depuis la Somme (c'est vachement large comme département ! ) en remontant le cours de l'Aisne par une chaleur inhabituelle pour la saison. Le chien semble toujours content de cette invention de l'homme qu'est la moto attelée.
Et dernière pause le soir près d'un mémorial américain, après une journée à avoir remonté le cours des cimetières de guerre de tous horizons. Pour la symbolique également, afin de se recueillir quelques minutes sur ce que nous ont laissé les générations passées, en espérant qu'elles ne soient plus jamais synonyme d'avenir.
Ma prof de compagne étant (une fois de plus) en vacances, nous décidons presque sur un coup de tête de partir 4 jours durant arpenter les routes menant à la célèbre baie de Somme et de ses environs.
Jour 1: la vie en rose
Nous nous lançons sous un grand soleil printanier sur les routes lorraines en direction de la Champagne-Ardennes, en passant par la voie sacrée. Les routes étaient de plus en plus rectilignes au fil de la journée, surtout en Picardie, si droites qu'elles en feraient même languir le plus pur des poireaux, d'habitude frémissant à l'approche du moindre virage un peu technique. Tailler la route un dimanche en zone rurale compte l'inconvénient de n'avoir que peu d'endroits ouverts où faire une pause et se restaurer, mais le gros avantage de n'avoir que très peu de monde sur les routes.
C'est donc détendus du guidon que nous arrivons le soir même sur la côte de la Manche ...
Jour 2: la baie de Somme et les falaises d'Ault
Nous avons réservé notre chambre au lieu-dit de la Catouillette, près d'Ault et de ses falaises. Plus précisément dans la réserve du Hâble d'Ault, autrefois un port de pêche, aujourd'hui un lieu de passage pour nombre de migrateurs, lieu apprécié notamment des chasseurs locaux.
Augusto, notre hôte, frappe à notre porte juste après le petit-déjeuner, et nous demande:
" Ca vous dit de faire un tour en 4x4 dans la réserve ? Le chien peut venir avec !"
Petit moment privilégié avec ce Monsieur, grand connaisseur des oiseaux et de leurs particularités, également chasseur et possesseur d'une hutte qu'il nous fera visiter.
Moment d'autant plus précieux, que nous ne le vivrons peut-être plus dans notre vie, si la digue protégeant cette réserve située quelques mètres sous le niveau de la mer venait dans les prochaines décennies à ne plus être entretenue, pour de bêtes raisons financières et de profit immédiat, bien entendu.
Bien qu'Italien, et plus précisément Romain d'origine, c'est en irréductible Gaulois que lui et ses acolytes défendent ce patrimoine. La chasse: on aime ou on n'aime pas. Mais cette façon d'aller au bout de ses idées, et de rester fidèle à ses principes, j'apprécie beaucoup.
Nous reprenons la Div pour une autre rencontre plus au Nord, au Cap du Hourdel, cette fois-ci avec un ornithologue, qui, nous voyant peiner à apercevoir les phoques de nos jumelles prêtées le matin même par Augusto, nous propose de les voir au travers de son matériel quasi-professionnel. S'il n'est pas possible d'approcher ces mammifères, j'aurais cru pouvoir les toucher du doigt tellement l'image était belle. Des dizaines de phoques, pourtant à deux kilomètres au loin, me donnait l'impression au travers de cet objectif de me regarder droit dans les yeux.
Nous continuons notre route vers Saint Valery sur Somme, son port, et sa cité médiévale, avant de redescendre vers Cayeux sur Mer et Ault en soirée. Un épais brouillard mélangé à des embruns donnait l'impression d'un temps couvert à ces endroits, alors qu'à deux kilomètres de là, un grand ciel bleu dominait toute la journée. Pas de belle vue sur les falaises calcaires en somme, mais nous tentons tout de même de nous rendre le soir au restaurant panoramique d'Ault, situé au bord de la falaise, et du coup, au dessus de cette masse nuageuse. Bien nous en a pris puisque nous avons admiré un magnifique coucher de soleil au dessus des nuages. Et lorsque celui-ci nous tira sa révérence pour laisser place aux autres étoiles, le brouillard se retira comme par magie afin de nous laisser admirer les falaises aux dernières lueurs de jour.
Merci au passage au restaurant l'Horizon, qui a accepté notre animal de compagnie dans l'établissement.
Jour 3: les villes du Nord
On se réveille au chant des oiseaux dans cet écrin de verdure. La photo ne ment pas, la vue était plus qu'appréciable pour bien commencer la journée.
Nous quittons notre couple de Picards pour faire un peu de route et visiter deux villes du Nord qui me tenaient à coeur :
- Arras dans un premier temps, où nous profiterons d'une pause à midi pour engloutir un repas d'une friterie sur la place des Héros,
- puis Cambrai, où je voulais pour la symbolique, y acheter des bêtises.
Les seules que j'ai jamais achetées venaient de Bretagne lors d'une classe de mer lorsque j'étais bambin. J'avais ramené ça tout fier à mes parents en leur expliquant qu'il s'agissait d'une spécialité locale ... Imaginez leur tête. Fallait corriger le tir, même 25 ans après !
J'ai bien apprécié les deux villes, moins les gens qui s'y trouvaient, entre les gars bourrés et leurs remarques idiotes, les faux pauvres venant te réclamer de l'argent, ou encore une touriste anglaise hystérique qui a fait un scandale monstre en voyant mon chien passer à un mètre d'elle ... Bien que molosse d'origine, mon chien n'est rien d'autre qu'un gros molasson ! Qui a visiblement fait à nouveau un délit de sale gueule. Rien à lui dire, le silence était à mon sens la meilleure des réponses. Et mon départ pour notre seconde chambre d'hôte à 50 kilomètres de là aussi.
Jour 4: Retour en Lorraine
Retour tranquille depuis la Somme (c'est vachement large comme département ! ) en remontant le cours de l'Aisne par une chaleur inhabituelle pour la saison. Le chien semble toujours content de cette invention de l'homme qu'est la moto attelée.
Et dernière pause le soir près d'un mémorial américain, après une journée à avoir remonté le cours des cimetières de guerre de tous horizons. Pour la symbolique également, afin de se recueillir quelques minutes sur ce que nous ont laissé les générations passées, en espérant qu'elles ne soient plus jamais synonyme d'avenir.