Si je puis me permettre un retour d'expérience.
En 2011, je me suis fait un Krytall Rallye, c'e'st un rassemblement de motards en Norvège au mois de février, donc température possible jusqu'à -30 ou -40.
Evidemment, j'ai préparé le truc quelques années avant.
Je me suis rendu compte que le froid rentrait par 3 endroits que l'on a du mal à garder au chaud:
1) Les pieds. si on a froid au pieds ça remonte, j'en ai fait l’expérience avec un sur botte percé à 11 h 00 du matin et le soir vers 20 h 00 j'avais froid jusqu'à la cuisse de cette jambe. Il faisait -10 et j’avais fait plus de 600 km dans la journée. Je roulais avec des sur bottes car mes bottes avaient 30 ans et plus vraiment d'actualité. Les sur bottes étaient donc un palliatif et j'ai enfin compris qu'il fallait que je change. Mais je les aimais bien mes SIDI typées trails.
2) Les mains. Ce n'est pas difficile à comprendre et j'ai constaté que les poignées chauffantes étaient suffisantes pour empêcher le froid de monter dans les bras même si des fois on à froid au bout d'un doigt ou 2 parce que pas de manchons.
3) Le cou. Si l'étanchéité à la chaleur n'est pas correcte au niveau du cou, c'est pareil ça descends sur le haut du corps et ensuite ça va très vite. J'en ai fais l'expérience en changeant seulement de tour de cou. J'avais un modèle en coton que j'avais remplacé par un modèle synthétique sans avoir fait attention à ce détail. Pareil au bout de 600 km par 5 ° je sentais que le froid descendait par le haut du corps alors qu'habituellement je résistais au moins à 0 voir moins dans cette configuration. J'ai remis mon vieux tour de cou que j'avais avec moi en secours et tout est rentré dans l'ordre.
Un dernier truc pour ceux qui ont froid aux mains. Pendant plusieurs années, j'ai roulé avec un simili manchon fait maison qui ne protégeait pas autant qu'un vrai manchon. J'ai constaté qu'il fallait environ 1,5 à 2 heures de route pour ne plus avoir de problèmes de froids aux mains. J'avais donc 1 doigts ou 2 ou 3 qui me faisaient très mal pendant ce temps d'adaptation. Je stoppais pour le réchauffer en tapant mes bras sur les épaules en les croisant, mains droite qui tapait sur l’épaule gauche et pareil de l'autre coté. Je faisais ça une dizaine de fois et je repartais. 5 minutes plus tard, tout allait bien.
Vous avez certainement compris qu'il faut un temps d'adaptation lorsque l'on passe d'une température de 20° à du 0 ou beaucoup moins en moto. Par contre si on a toujours froid au point de grelotter ou d'avoir des parties du corps qui sont toujours à la douleur, on commence à prendre des risques si on insiste.
Cela m'est arrivé une fois.
Dans un premier temps on a froid, puis on a mal et si on insiste, on ne sent plus la douleur, ni le froid. Dans ce cas on est en danger, cela veut dire que qu'on est en train de geler. La seule fois où cela m'est arrivé, j'ai stoppé dans les quelques minutes qui ont suivies pour me réchauffer et là c'est le processus inverse, on retrouve une douleur importante avant que celle ne disparaisse. C’était tout les doigts des 2 mains.
Sans prétention si ce n'est d'avoir un peu l’expérience du froid et de ces conséquences.